Mémoires de Master 2 soutenus à la Faculté Jean Monnet

Développement agricole durable : la sécurité alimentaire pour le développement
Année universitaire : 2014-15

  • Auteur : Zhonglin Yue
  • Directeur : Gérard Azoulay

Du maïs au soja, comment les agriculteurs familiaux du Heilongjiang peuvent-ils faire face aux défis de producteurs OGM du nouveau monde ? 

Vous pouvez consulter le texte de ce mémoire à la bibliothèque de la recherche (Sceaux)
  • Résumé :

    Le système agricole traditionnel chinois est intensif (forte productivité par unité foncière), son
    caractère traditionnel historique s'exprimant dans l'importance de la main d'œuvre engagée au sein de très petites ou de micro-exploitations.
    Ce système est aujourd'hui déstabilisé par l'industrialisation et l'attractivité urbaine qui en
    résultent comme cela s'est produit dans le passé dans les pays développés occidentaux.
    Parallèlement, on constate le développement à grande vitesse d'une agriculture moderne intensive, notamment au Nord-est de la Chine.
    Mon mémoire de fin d’études s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche portant sur la
    thématique l’agriculture familiale intensive.
    Cette recherche s’est déroulée dans les zone rurales de la province du Heilongjiang, au Nord-est de la Chine. Elle vise à connaitre l’agriculture familiale moderne, afin de mieux comprendre
    l'économie paysanne qui est celle de mon pays natal, à base de fermes familiales et faciliter
    l’éventuelle mise en place d’alternatives agricoles plus respectueuses de l'environnement et moins nocives pour la santé humaine. La présente étude investigue également les aspects négatifs et positifs pouvant expliquer le recours à cette pratique.
    La collecte de données a été effectuée principalement à l'aide d’un travail du terrain (entrevues
    semi-dirigées) et de recherches bibliographiques. Les principaux résultats montrent que pour le moment, les agriculteurs familiaux perçoivent l’agriculture moderne intensive comme étant la
    meilleure pour eux et la plus rentable, puisque la seule alternative qu'ils connaissent est 
    l’agriculture traditionnelle.
    Les principales conclusions de notre étude montrent que les agriculteurs et les scientifiques, tant hommes que femmes, perçoivent des aspects négatifs par rapport à l’agriculture intensive qui concernent les aspects environnementaux et la santé humaine et des avantages quant au recours à cette même technique relatifs aux aspects agricoles et économiques. Les facteurs socioculturels influencent aussi les représentations.
    Cette recherche nous a aussi permis de voir que les aspects négatifs et positifs de l’agriculture
    moderne intensive ne sont pas au même niveau ;  les premiers étant plutôt d'ordre collectif et les seconds plutôt d'ordre individuel. Ces aspects expliquent en partie pourquoi pour le moment les agriculteurs cultivent le maïs par la mécanisation associée au remembrement et par l'utilisation d'intrants (semences, engrais, pesticides) malgré les aspects négatifs que cela implique, en plus du fait qu'il n'existe pas, pour l'instant, une méthode alternative adaptée à leurs aspirations, à leurs conditions et à leur milieu.
    Dans une perspective de changement de pratiques agricoles, les responsables des politiques
    publiques doivent être impliqués à plusieurs niveaux et la participation des populations en vue de l'adoption d'alternatives est essentielle, tout comme une approche interdisciplinaire.
    L'adoption d'une agriculture écologique est un processus long et complexe qui ne peut être
    vraiment compris et expliqué qu'en utilisant des éléments multiples. puisqu'elle ne représente pas uniquement une question environnementale, mais également sociale, économique, politique, culturelle et éthique.

  • Langue du texte : Français
  • Mots-clés : Mots clés: agriculture familiale moderne intensive , pratiques agricoles durables,représentations sociales, maïs hybride, OGM ,adoption et diffusion des innovations, agriculturebiologique, le Heilongjiang Chine
  • Domaine(s) :
    • Sécurité alimentaire
  • Nombre de pages : 55